PIANOS ESTHER

La plus ancienne maison de pianos de Wallonie

 


Steingraeber & Söhne

Manufacture de pianos fondée à Bayreuth en 1852


Parmi les fleurons de la Bavière




C'est en Thuringe, le pays des facteurs de pianos avec la Saxe, que commence l'histoire des pianos Steingraeber vers 1820. Mais c'est en 1852 qu'Edouard Steingraeber s'installe à Bayreuth en Bavière. Recevant le parrainage du roi de Bavière, puis surfant sur la vague qui fait de Bayreuth La Mecque du wagnérisme, la firme s'installe dans la durée. A partir des années 1930, avec la main mise du national-socialisme sur le festival de Bayreuth, la firme ne sortira pas sans quelques compromissions avec Adolf Hitler (voir la lettre de la filiale de Bayreuth avec la mention Heil Hitler).



La maison Steingraeber à Bayreuth.



Piano Steingraeber & Söhne de style Rococo. Feuillet d'un catalogue, vers 1900.
Collection Carl Esther.

Avec ses implantations, outre à Bayreuth, à Bamberg, à Munich, à Nuremberg, à Regensbourg et à Wurzbourg, Steingraeber aura fabriqué au cours du XIXème siècle près de 10 000 pianos (Bechstein 55 000 ; Blüthner : 60 000 ; Rönisch 40 000 ; Steinway 95 000). En 1920, la firme passe aux mains de Heinrich Herrmann, le beau-fils du fils du fondateur. Les années noires de l'Allemagne hitlérienne laisseront quelques traces. Il était sans doute tentant à cette époque sombre pour faire de bonnes affaires à Bayreuth de prendre part à la folie brune. Pendant la guerre de 40-45, l'entreprise fabriquera des caisses de munitions, et après la guerre la production stagnera de 3 à 8 pianos par an pendant des années...



Page de couverture de la brochure du 75ème anniversaire des pianos Steingraeber, 1927.
Collection Carl Esther.



Lettre de la fabrique Steingraeber & Söhne datée de 1939 portant la mention Heil Hitler.
Collection Carl Esther.


La firme bayreuthoise modernisera sa production sur la fin du XXème siècle et s'engagera dans une démarche active de reconnaissance internationale.



Publicité de la Pianohaus de Steingraeber & Söhne au n°1 du Passage Steingraeber à Bayreuth
avec la présentation des marques Schimmel, Rönisch et Yamaha (année 2004).

A ce jour, la numérotation des pianos droits et à queue atteint le chiffre de 50 000 avec une dizaine de modèles déclinés dans diverses variétés de meubles. Le marketing de la firme tend à mettre en avant une conception artisanale de la fabrication, allant jusqu'à laisser croire que ses pianos sont fabriqués à la main. Ce beau discours romantique permet de justifier des prix élevés, même si le niveau de qualité n'est pas contestable.


 




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