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Piano à queue Pleyela dessiné par Pierre Legrain - 1929in Art et Décoration - Revue mensuelle d'Art Moderne - avril 1929"M. Pierre Legrain nous a suffisamment accoutumé à l'audace de ses conceptions pour que nous ne nous étonnions pas de sa dernière trouvaille : un piano à queue dont tout le mécanisme s'inscrit en une cage de verre à monture de cuivre doré et qui repose sur un support unique de même métal. Du verre, des glaces, du métal, tout cela correspond aux préférences décoratives de M. Legrain qui utilise ces matières en plus d'un ouvrage. Mais le choix qu'il en a fait dans la circonstance s'explique par des raisons logiques. Ayant à vêtir un Pleyela pour un amateur dont il venait d'aménager le logis, il voulut d'abord étudier l'instrument. La table d'harmonie avec ses belles formes de harpes, l'appareil régulier des ses cordes et de ses clefs, le brillant accord de ses tons, lui apparut comme une oeuvre d'art qu'il convenait de sortir de l'ombre où jusqu'ici on l'avait injustement laissée. D'où les parois de verre qui la révèlent en la pratiquant comme une vitrine tandis qu'un bandeau de glace couvre les éléments dépourvus de beauté. Restait à simplifier les lignes, ce dont l'artiste à pris soin. L'espèce de contrefort solitaire qui soutient l'appareil à son extrémité, sans correspondance rythmée avec le support antérieur, lui a toujours inspiré une instinctive répugnance. Il l'a supprimé. Le tout était de sauvegarder l'équilibre de l'instrument en situant juste à point le pied unique dont il convenait au surplus de renforcer l'assise. Délicat problème que M. Legrain sut résoudre. Enfin l'éclat doré du métal lui fournit une opposition nécessaire avec la tonalité générale du salon où le piano devait prendre place. Comme on le voit, une préoccupation purement visuelle a conduit M. Legrain à cette recherche. Mais les conditions techniques ne sont pas nons plus négligées. On a pu se convaincre que les matières employées ne modifient ni la résonance, ni la qualité du son. Les intérêts de l'oeil s'accordant avec ceux de l'oreille, il est à croire qu'on ne s'en tiendra pas à cette première réussite." R. Chavance Ce modèle de piano a fait l'objet d'un dépôt de brevet d'invention (n° FR670630) par Pierre Legrain (1929). |
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