PIANOS ESTHER

La plus ancienne maison de pianos de Wallonie

 


Manufactures et maisons de pianos à Gand / Gent


La fabrication de pianos à Gand s'illustre de plusieurs facteurs qui répandirent leur production sur toute la Belgique. Voici les plus importants :

• BOONE




Carte porcelaine de la manufacture de pianos Augustin Boone, 1845-50.
Collection Huis van Alijn, Gent.


• DAMMEKENS




Carte porcelaine de la manufacture de pianos J. Dammekens, c. 1845.
Collection Carl Esther.


• ERMEL, originaire de Mons

• GEVAERT (Pour en savoir plus : cliquez ici)

Les pianos Gevaert se développèrent sous l'égide de Vitus Gevaert à partir de 1835. Un lien familial étendit l'entreprise à Liège, rue Saint-Paul, puis rue des Dominicains, ce qui explique que bon nombre de pianos Gevaert se trouvent dans la région liégeoise. Rachetée par Beyer vers 1890, la fabrication Gevaert fut maintenue jusqu'aux années 1930. Le nom jouissait d'une certaine renommée car le fils du fondateur fut le deuxième directeur du Conservatoire royal de Musique de Bruxelles.




Carte-porcelaine de Vitus Gevaert, c. 1840.
Collection Carl Esther.


• B. VAN HYFTE fonda son atelier en 1835. JUSTIN VAN HYFTE, neveu du précédent, fonda sa propre entreprise avec le rachat de G. Vits & Cie en 1896 puis de B. Van Hyfte. en 1935.

La famille VAN HYFTE fabriqua des pianos de qualité variable. Dans les années 1920, quelques bons pianos sortirent sous la direction de Justin Van Hyfte ; mais auparavant B. Van Hyfte avait produit des modèles bas de gamme qui présentaient de graves défauts, notamment du sommier, et le nom Van Hyfte devint synonyme de mauvais pianos... Pour pallier à ce renom, la fabrique livra la plupart de ses pianos avec le nom de marchands marqué en lettres de cuivre ( Bernard de Liège, Dereusme, Piérard sous la raison sociale Balthazar-Florence, Schultz et des dizaines d'autres) ou de faux noms (ainsi Evrard, Rinaldi, Richter-Berlin, Steinbach, etc.) Un petit piano droit, bien conçu et développé à partir d'un modèle ancien, fut fabriqué, sur base de matériaux anglais, jusqu'en 1972-73 quand le dernier Van Hyfte - Carlo Van Hyfte - ferma définitivement les portes de la fabrique.




La fabrique de pianos B. Van Hyfte située rue Basse des Champs 32 à Gand, en bord de Lys.
Carte postale. Collection Carl Esther.


 
Avers et revers d'une carte chromolithographique de la Maison B. Van Hyfte, c. 1900.
Collection Carl Esther.


 
Pages extraites d'un catalogue de vente de la fabrique de pianos B. Van Hyfte, c. 1905.
Collection Carl Esther.



Plaque de cuivre émaillée de la fabrique B. Van Hyfte, c. 1905.
Collection Carl Esther.



En-tête de facture de la fabrique Van Hyfte Frères, Successeurs de G. Vits & Cie, 1911.
Collection Carl Esther.



En-tête de facture de la fabrique de pianos Van Hyfte, 1961.
Collection Carl Esther.


• VITS

Le nom Vits se retrouve pendant près de 90 ans sur des pianos fabriqué à Gand. Deux branches de fabrication existent.

Le nom est d'abord lié en 1841 à la firme Vits, Trots & Cie, rue Saint-Michel. En 1842, Conrad Vits prend son indépendance. Il s'installe rue Haute n°49 ; 4 ans plus tard, rue de Catalogne n°9, puis en 1849 rue Saint-Jean n°11, avant de s'implanter définitivement place du Lion d'Or n°12.




C(onrad) Vits - Facteur de pianos - Rue Haute n°49 à Gand.
Carte porcelaine, c. 1842-46. Collection Carl Esther.



C(onrad) Vits, Facteur de pianos - Rue de Catalogne n°9 à Gand.
Carte porcelaine, c. 1846-49. Collection Huis van Alijn, Gent.


Le petit atelier de fabrication de pianos prend en 1878 le nom C. Vits & fils et en 1882 G. Vits et Cie. La production de pianos de la manufacture de Conrad Vits est peu importante et peu documentée. En 1849, la firme compterait 8 ouvriers (dont 2 à domicile) ce qui la met au deuxième rang des manufactures de pianos gantoises. Elle ne cesse de se développer. Elle est acquise en 1896 par les frères Jules et Justin Van Hyfte.

Indépendamment sans que les liens soient connus avec la firme précédente, une maison Emile Vits est active à Gand à partir de 1880, place Saint-Jacques n°30. En 1882, elle se situe rue des Champs n°28, puis n°24. Emile Vits dispose d'une succursale à Liège, via la maison de pianos de Guillaume Heinemann fils, installée sur l'ancien quai de l'Université. Emile Vits décède en 1892, la succession est assurée par sa veuve puis par un nommé A. Crasset dont la veuve reprend le flambeau en 1901. La firme livre en pianos le Conservatoire de musique de Gand. La production, comme les liens avec d'autres manufactures, est mal connue : il en va de même des relations entre Emile Vits, Heinemann de Liège et Knauss de Coblence en Allemagne. Après la première guerre mondiale, la manufacture Emile Vits s'étiole. Un successeur F. Dubreucq-Vits est mentionné en 1923, rue des Champs n°24. En 1926, la société cesse d'exister.




Plaque d'adresse de la Maison Emile Vits, Gand, 1895 (Piano n°7760).
Elle possède trois succursales en Wallonie : Thuin, Charleroi
et Liège, 6 quai de l'Université dont le gérant est Georges Heinemann.
Collection Carl Esther.


La collection de pianos Maene s'enorgueille d'un piano Emile Vits, très décoré, daté de 1870. Or il s'agit manifestement d'un instrument plus récent d'origine allemande (probablement Knauss de Coblence) sur lequel Vits met son nom et non d'un des plus remarquables pianos fabriqués à Gand comme l'indique Chris Maene... La même pratique a été utilisée par Heinemann à Liège qui ajoutait sur la barre d'adresse ou le cylindre de pianos fabriqués par d'autres facteurs les médailles et les prix obtenus par lui-même à diverses expositions internationales. Emile Vits et Heinemann collaboraient et Heinemann était commercialement lié à la manufacture de pianos Knauss de Coblence.




Piano marqué G. Heinemann - Liège dont une partie conséquente des éléments provient de la manufacture Knauss de Coblence.
Des pianos d'apparence très semblable ont été livrés avec la marque Emile Vits.
Photo collection Pianos Esther.



© 2004- Pianos Esther - Tous droits réservés.