PIANOS ESTHER

La plus ancienne maison de pianos de Wallonie

 


Heinemann

Maison fondée à Liège en 1870


Charles Heinemann, après avoir exercé la fonction de contremaître de la manufacture bruxelloise François Berden & Cie, s'installe à son compte à Bruxelles. Puis en 1870, il monte une petite fabrique de pianos en Bergerue à Liège. Il est secondé par son fils Guillaume qui bientôt lui succède. En dehors de leur propre fabrication, ils vendent également des pianos de marques étrangères dont Th. Mann de Bielefeld. Ils vendent aussi sous leur propre nom des fabrications allemandes dont Heinrich Knauss & Söhne de Coblence (voir photos ci-dessous). On touche ici à la réalité de petites maisons qui ont peut-être fabriqué ou assemblé quelques instruments mais dont l'essentiel de la production n'était pas local. On peut se demander ce qu'honorait, par exemple, le prix de l'Exposition d'Anvers (1885) ou de l'Exposition universelle de Paris (1889) : un piano Heinemann original ou une production allemande présenté sous la marque de fabrique Heinemann ? Une problématique similaire se pose pour des instruments marqués Bernard, Dereusme, Ernotte, Massart...

Le magasin et les ateliers des Heinemann passent de Bergerue (n°5) à la rue du Mouton blanc (n°2) puis à la rue Grétry (n°5), à la rue Souverain-Pont (n°32) vers 1884, et enfin au boulevard d'Avroy (n°116). Guillaume Heinemann sera distingué lors de diverses expositions dont l'Exposition universelle de Paris (1889). Son fils Georges Heinemann poursuit la vente de pianos au n°6 du quai de l'Université (actuel quai Van Hoegarden) et représente les pianos Vits de Gand et diverses marques françaises. Il cessera son activité au cours des années 20. Son cachet de fabrique indique qu'il exerce alors son métier rue des Glacis n°49 à Liège.




Piano droit Heinemann, n°1592, vers 1885, Liège.
Photo collection Carl Esther.



Cylindre avec adresse.
Photo collection Carl Esther.



Médaille estampée en cuivre, fixée sur le sommier avec l'intitulé :
Exposition universelle - Anvers - 1885.
Photo collection Carl Esther.



Guillaume Heinemann reçu une médaille d'or pour ses instruments
présentés à l'Exposition universelle d'Anvers en 1885.
Collection Carl Esther.



La marque de ce piano Heinemann n°5733 est d'un style plus simple, vers 1890.
Photo collection Pianos Esther.



Le cadre en fonte de ce piano Heinemann n°5733 porte la marque de la fabrique H. Knauss & Söhne - Coblence, vers 1890.
Photo collection Pianos Esther.



La mécanique de ce piano Heinemann n°5733 présente un échappement particulier
qui lui permet de ne pas être doté de lanières de rappel, vers 1890.
Photo collection Pianos Esther.



Papier d'adresse dans un piano Emile Vits n° 7760 (1895).
On peut y lire :
Atelier Spécial de réparations et accords
Georges Heinemann
Facteur de pianos
D-Gérant de la Maison Emile Vits
Breveté - Médaille d'or et d'argent, Paris 1885 et 1889, Anvers 1885
Quai de l'Université 6 Liège

Collection Pianos Esther.



Plaque d'adresse de la Maison Emile Vits, Gand, 1895 (Piano n°7760).
La maison Vits fabrique des pianos à Gand depuis 1838.
Elle possède trois succursales en Wallonie : Thuin, Charleroi
et Liège, 6 quai de l'Université dont le gérant est Georges Heinemann.
Collection Pianos Esther.





Des pianos sortant de la fabrique F. Adam de Krefeld furent livrés à Liège au début du XXème siècle.
Ainsi avec ce n°9035 de 1920 portant sur la barre arrière de la mécanique
le cachet de Ges HEINEMANN - FABRICANT DE PIANOS - 49, Rue des Glacis - LIÈGE.
Photos collection Pianos Esther.


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