PIANOS ESTHER

La plus ancienne maison de pianos de Wallonie

 


Gaveau

Manufacture de pianos fondée en 1847





Joseph-Gabriel Gaveau, c. 1890.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1924.
Collection Carl Esther.



1847 est l'année de l'installation de Joseph-Gabriel Gaveau (1824-1893) dans son magasin à Paris, rue Taitbout n°10. La petite fabrique se trouve alors rue des Amandiers n°24. 1847 est considérée comme l'année de la fondation de la marque Gaveau : de bons pianos, construits dans la tradition française d'Erard et de Pleyel, dont l'histoire va courir sur plus de 150 ans. L'atelier va être rapidement déménagé rue des Vinaigriers.





L'atelier de Joseph-Gabriel Gaveau rue des Vinaigriers, à Paris, 1847.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1924.
Collection Carl Esther.



Sous la baguette du fondateur, les pianos Gaveau se développent. Les magasins de vente et les bureaux sont transférés boulevard Montmartre n°14 tandis que les ateliers se développent dans le quartier du Prince Eugène, rue Servant n°47. En 1867, la maison Gaveau édite un des plus vieux prix courants de pianos de maisons françaises connu à ce jour.




 

 
Prix courant de l'année 1867 de la manufacture de pianos Gaveau.
Collection Carl Esther.




Vue de la fabrique et des bureaux de la manufacture de pianos Gaveau installée au n°37 et 39 de la rue Servan à Paris.
Extrait de la couverture du catalogue Manufacture de pianos Gaveau - Paris, 1892.
Collection Carl Esther.


Les fabrications de pianos Gaveau accumulent les distinctions aux expositions internationales. Á la médaille de bronze (Exposition universelle de Paris 1855) succède la médaille d'argent (Exposition universelle de Paris 1867) qui prend par la suite la couleur de l'or à l'Exposition universelle de Paris 1889. Puis la maison est honorée de diplômes d'honneur aux expositions d'Hanoï 1903 et de Liège 1905 et de participations comme membre du jury - hors concours.





Distinctions et médailles obtenues par la manufacture Gaveau de 1847 à 1905.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1906.
Collection Carl Esther.





  

  
Extraits du catalogue Manufacture de Pianos Gaveau - Paris, 1895-96.
Collection Carl Esther.



Siège social et magasins de vente de la manufacture de pianos Gaveau rue Blanche, n° 32 et 34, à Paris, 1899.
Extrait de La vie illustrée - Journal hebdomadaire, 27 avril 1899.
Collection Carl Esther.


33 000 pianos sont produits à l'aube du XXème siècle et près du double de 1900 à 1930 pour atteindre 115 000 pianos fin 1967 quand Gaveau ne deviendra plus qu'une marque mise sur des pianos fabriqués par Schimmel à Braunschweig.

A la mort de Joseph-Gabriel Gaveau, la société Gaveau Frères est fondée par ses six enfants. Deux s'en retirent rapidement. Un troisième, Augustin montera sa propre affaire Augustin Gaveau, maison fondée en 1911. Les trois autres poursuivront de commun accord. L'usine moderne de Fontenay-sous-Bois sera construite en 1896. Elle emploiera 350 ouvriers et sortira près de 2 000 pianos par an.




La manufacture des pianos Gaveau à Fontenay-sous-Bois, 1899.
Extrait de La vie illustrée - Journal hebdomadaire, 27 avril 1899.
Collection Carl Esther.



La manufacture des pianos Gaveau à Fontenay-sous-Bois, 1906.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1906.
Collection Carl Esther.


Des agences générales de prestige sont ouvertes à Londres et à Bruxelles. L'immeuble de la rue Royale à Bruxelles cotoye la succursale des pianos Pleyel.





La succursale Gaveau rue Royale, n°43 et 45, à Bruxelles.
Extrait du catalogue GAVEAU - PARIS , 1924.
Collection Carl Esther.



Etienne Gaveau, qui s'occupe de l'administration de la société, règne sur le nouveau siège social bâti en 1906 rue de la Boétie n°45 et 47 à Paris. En 1907, une grande salle de concert y est adjointe : la célèbre salle Gaveau (architecte Jacques Hermant).





Etienne Gaveau.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1924.
Collection Carl Esther




Le nouveau siège social de la manufacture Gaveau rue de la Boétie, n°45 et 47, à Paris, 1906.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1906.
Collection Carl Esther



 
La Grande Salle de concerts de 1 500 places (à gauche) et la Salle des Quatuors de 350 places (à droite), rue de la Boétie, n°45, à Paris.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1924.
Collection Carl Esther



 
A droite, Camille Saint-Saëns répète à la salle Gaveau à Paris le concerto de Mozart qu'il donnera en concert le 6 novembre 1913 (photo de gauche).
Cartes postales, 1913. Collection Carl Esther.




Le siège social de la manufacture Gaveau rue de la Boétie, n°45 et 47, à Paris après le prolongement de l'avenue Percier, 1925.
Le bâtiment d'origine de la rue de la Boétie se trouve sur la droite du dessin.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1925.
Collection Carl Esther.



  
Piano à queue de Concert Gaveau, modèle n°4, 225cm. — Couverture du catalogue Gaveau-Paris, 1906. — Vue d'un piano à queue Gaveau.
Extrait du catalogue Gaveau - Paris, 1906.
Collection Carl Esther.




Marque Gaveau - Paris coulée dans la cadre en fonte d'un piano à queue.



En 1908, un incendie sinistre la fabrique de Fontenay-sous-Bois. Gabriel et Etienne Gaveau ne s'entendent pas sur la conduite de l'entreprise. Elle est reprise par Etienne, tandis que Gabriel s'établit à son nom avec sa propre fabrication en 1911. Trois fabrications différentes cohabitent dans le grand Paris des années 1910-1920 : Gaveau — Augustin Gaveau — Gabriel Gaveau.


Chacune des trois "Maisons" va suivre un cours propre.

• Augustin Gaveau s'adonne à des pianos droits avec des ébénisteries raffinées. La firme s'éteindra avec Augustin.

• Gabriel Gaveau, dont le siège est avenue de Malakoff et l'usine à Boulogne-sur-Seine, assouvit ses idées créatrices et son propre style, notamment avec le petit queue crapaud au dessin élégant et à l'ébénisterie recherchée. Il fabriquera aussi des phonola et des radios. Son fils Jean lui succède à sa mort en 1935 et implante une nouvelle fabrique à Asnières. La guerre survenant, l'usine sera réquisitionnée par l'occupant allemand. Les archives sont dispersées. Après la guerre, la société Klein terminera les pianos qui étaient en cours de construction et Jean Gaveau tournera la page.




Le magasin d'exposition et de vente Gabriel Gaveau, avenue Malakoff, n° 55 et 57, à Paris.




Publicité des Pianos d'Art Gabriel Gaveau, parue dans La Petite Illustration du 18 mai 1929.
Collection Carl Esther.




Publicité des Pianos d'Art Gabriel Gaveau, parue dans La Petite Illustration du 12 octobre 1929.
Collection Carl Esther.




Publicité des Pianos d'Art Gabriel Gaveau, parue dans La Petite Illustration du 16 novembre 1929.
Collection Carl Esther.




Piano à queue Gabriel Gaveau dessiné par A. Domin et Genevrière (Dominique) pour l'exposition des Arts décoratifs de Paris 1925.
Extrait de Art et Décoration, juillet 1925.
Collection Carl Esther.




Réclame de Gabriel Gaveau insérée sur le plat arrière d'un ensemble de partitions de piano, vers 1912.
Collection Carl Esther.


  


Feuillets publicitaires de la manufacture de pianos Gabriel Gaveau, vers 1935.
On note la mention de la nouvelle usine située à Asnières.
Collection Carl Esther.



• La société Gaveau d'origine poursuivra avec Etienne. La firme sort son n°68 000 en 1921. Des modèles spéciaux, renforcés pour les climats humides ou tropicaux, pour les transports en bâteau, ou encore des modèles de pianos démontables pour les régions d'accès difficile sont élaborés et participent à la diffusion mondiale de la marque française.






     
Modèle de piano droit Gaveau démontable : on voit sur l'image de gauche que le piano est constitué de trois parties
qui assemblées sont maintenues par une structure métallique à l'arrière du piano (image de droite).
Extrait du catalogue GAVEAU - PARIS , 1906.
Collection Carl Esther.




Réclame de Gaveau insérée sur le plat arrière du Menestrel - Musique et Théâtre, n°42, 1921.
Collection Carl Esther.




Réclame de Gaveau, 1924.
Collection Carl Esther.



L'Exposition internationale des Arts décoratifs et indutriels modernes (Paris, 1925) sera un climax de l'histoire de Gaveau, un état idéal d'équilibre d'une production large et maîtrisée qui offre à la demande des meubles exclusifs, dessinés par des architectes-décorateurs tels que : Berst, Maurice Dufrène, Groult, Paul Poiret, Jacques-Emile Ruhlmann, Sue et Mare, Sognot.





Devanture du magasin des pianos Gaveau à l'Exposition des Arts décoratifs de Paris 1925. Le magasin des pianos Gaveau était situé dans la Galerie Sauvage.
Extrait de HERBST, René, Devantures, vitrines, installations de magasins à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs Paris 1925, 1926.
Collection Carl Esther.



 
Les modèles de pianos à queue Gaveau dessinés par Sue et Mare et par Jacques-Emile Ruhlmann pour l'Exposition des Arts décoratifs de Paris 1925.
Extrait du catalogue GAVEAU - PARIS , 1925.
Collection Carl Esther.




Piano à queue Gaveau dessiné par Sognot et exposé dans le hall du pavillon Primavera à l'Exposition des Arts décoratifs de Paris 1925.
Extrait de Art et décoration, juillet 1925.
Collection Carl Esther.



  
Trois modèles de pianos droits Gaveau au catalogue de l'année 1925.
Extrait du catalogue GAVEAU - PARIS , 1925.
Collection Carl Esther.



Vers 1930, Marcel et André Gaveau, fils d'Etienne, devant les difficultés que rencontre Gaveau, lanceront la fabrication de petits pianos, solides et bon marché, avec la marque MAG (Marcel et André Gaveau). Etienne décède en 1943. La suite est une lente agonie... En 1960, Gaveau fusionne avec Erard et Pleyel et en 1967, c'est la faillite...



 
Feuillet publicitaire de la société Gaveau-Erard, c. 1960.
Collection Carl Esther.

Gaveau subsistera comme marque appliquée dans des pianos fabriqués par Schimmel de Braunschweig (Allemagne) et par Rameau à Alès (France). Puis le nom sera repris par le repreneur de Rameau et le fondateur de la nouvelle société Pleyel 1997-200-.





Le pavillon Schimmel, à la Foire de Francfort sur le Main, présente des pianos marqués Gaveau, Erard et Pleyel, 1975.
Extrait de Das Musikinstrument, mars 1975.
Collection Carl Esther.




La société Gaveau-Erard laisse fabriquer des pianos marqués Erard, Gaveau, Pleyel par la firme Schimmel.
Extrait de Das Musikinstrument, mars 1979.
Collection Carl Esther.



Depuis lors, le nom est en sommeil.




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